Test du Raspberry Pi, découverte de l'environnement

 

Je me trouve maintenant devant une interface graphique qui, euh, bon… enfin on voit que ce sont pas des pros du design qui l'ont faite. Mais on s'en contentera.

S'ensuit un petit moment de perplexité, pour quelqu'un qui n'a jamais connu que Windows dans sa vie ! Où est la corbeille ? Où sont les favoris réseau ?

Ecran bureau

Par où commencer ? Evidemment, aller faire un petit tour sur le net !

Surfer sur le net

Un des navigateurs proposés s'appelle Midori. C'est la première icône (verte) en haut à gauche. Ce qui est un peu perturbant, c'est que, lorsqu'on double-clique sur une icône de programme, le pointeur ne se transforme pas en sablier. Pourtant, le programme n'apparaît pas immédiatement. Jusqu'à ce qu'il s'ouvre, on n'est jamais certain d'avoir vraiment lancé le programme…

Navigateur

Il y a également deux autres navigateurs installés : Netsurf web browser et Dillo (avec son look préhistorique à la Netscape, mais il paraît qu'il est super rapide)

Par défaut, le plugin flash n'est pas installé.

Il ne faut pas s'attendre à charger rapidement des pages lourdes telles que l'accueil de l'Encyclopédie de l'Eurodance.

Changer le fond d'écran

Clic-droit sur le bureau > Préférences du bureau. Comme sous Windows, on a le choix entre centrer, étirer, ajuster, mosaïque…

Faire une capture d'écran

Inutile de s'énerver sur la touche PrtScr… Sous Raspian, il faut installer un utilitaire pour faire les captures d'écran. Premier contact avec la ligne de commande pour installer scrot.

sudo apt-get install scrot

Apt-get est un outil permettant d'effectuer l'installation et la désinstallation de paquets en provenance d'un dépôt APT. Le sudo, c'est parce qu'on doit disposer des droits d'administration pour effectuer cette opération.

Petit défilé de lignes, on voit que l'application occupera 37,5 Ko, ça change des logiciels Windows
Demande de confirmation, on répond o.

Nouveau défilé de lignes, voilà c'est installé.

raspberry-pi-rasbpian-installation-scrot

Evidemment, c'est un peu moins pratique que l'outil capture de Windows. Pas moyen de cibler seulement une fenêtre comme le permet Alt+PrtScr. On peut éventuellement définir les dimensions d'une sélection.

Si on ne veut pas que la console apparaisse sur la capture d'écran, donc se laisser le temps de la masquer, c'est un peu comme quand on veut être sur la photo : on utilise le retardateur. Dans cet exemple, c'est pour retarder de 2 secondes (le temps de fermer ce qu'on ne veut pas capturer)

sudo scrot -d2

Les captures sont sauvegardées au format png dans /home/pi, le dossier qui s'ouvre par défaut quand on lance le gestionnaire de fichiers.

Le gestionnaire de fichiers

On le trouve en cliquant sur la 2e des petites icônes du bas à partir de la gauche. L'icône est de couleur noire avec un machin blanc au centre, et quand on la survole, on lit « Ouvrir dans le gestionnaire de fichiers »

Barre des taches

Comme on n'est pas root, on n'a pas accès à toute l'arborescence.

Gestionnaire de fichiers Rasbpian

Je retrouve au passage l'accès à la bonne vieille corbeille que je cherchais plus tôt.

Pour renommer un fichier, clic-droit > Renommer et une boîte de dialogue s'ouvre, dans laquelle on peut modifier le nom du fichier. C'est moins rapide (mais plus sécurisé) que sous Windows.

Le gestionnaire des tâches

Pour y accéder, cliquer sur l'icône grise tout en bas à gauche, en forme de euh… d'oiseau ? Enfin c'est une sorte de menu démarrer (les linuxiens puristes vont gueuler, tant pis).

Barre des taches

Dans ce menu, aller dans Outils système > Gestionnaire des tâches

Gestionnaire des taches Rasbpian

Comme dans Windows, il permet de savoir quels sont les programmes qui tournent et de voir combien on utilise de ressources processeur et mémoire.

C'est l »équivalent de la fonction top en ligne de commande.

Transférer des fichiers via le réseau

Première étape : connaître l'adresse IP qui a été attribuée par le routeur au RasPi. Ca se passe dans la console du RasPi, avec la commande ifconfig (avec un F et pas un P).

Ici, l'IP est 192.168.0.14

raspberry-pi-rasbpian-ifconfig

 

Maintenant, j'aimerais bien pouvoir partager un répertoire pour échanger des fichiers entre le Raspberry Pi et les autres PC du réseau. Pas si simple, rien n'est prévu par défaut. J'avais un (très faible) espoir de le voir apparaître dans la liste sous Réseau (sur le PC Windows) , mais non…

Par contre, on peut le faire à partir du PC Windows en FTP, avec Filezilla. Exactement comme si on se connectait à l'espace hébergement de son site web. Hôte : l'IP qu'on a déterminée. Identifiant : pi. Mot de passe : celui qu'on a paramétré.

Si on essaie en FTP normal en on a l'erreur ECONNREFUSED – Connection refused by server. Il faut choisir le protocole SFTP.

filezilla-connexion-au-raspberry-pi

Comme c'est notre première connexion, Filezilla demande une confirmation « Clé de l'hôte inconnue », valider.

filezilla-connexion-au-raspberry-pi2

Et là, ça fonctionne. Et forcément le transfert est très rapide puisqu'on est sur le même réseau.

filezilla-connexion-au-raspberry-pi3

 

Régler la résolution écran

Pas trouvé de moyen de régler la résolution comme sous Windows. Il semblerait que le Raspberry Pi soit capable de détecter la résolution de l'écran auquel il est connecté. Si j'oublie de connecter l'écran au démarrage, et que je le connecte ensuite, je me retrouve avec une très basse résolution, genre du 800×600 (pas pensé à mesurer).

Néanmoins, quand je connecte le HP Pavilion 1523 ou ma télé via un adaptateur HDMI vers VGA, ces écrans ne supportent pas l'affichage (ce sont de petits délicats). Même le Samsung 931BW proteste en suggérant qu'une résolution de 1440×900 serait plus appropriée.

Pas d'interface graphique pour régler la résolution, donc. Il va falloir paramétrer ça directement au niveau du fichier de configurations. Attention à ne pas faire n'importe quoi…

J'ouvre le fichier config.txt avec l'éditeur de texte Nano, avec les droits super-utilisateur (de modification)

sudo nano /boot/config.txt

Dans le fichier, hdmi_group est sur 1, hdmi_mode est aussi sur 1. Les deux lignes sont commentées.

J'ai deux lignes décommentées :

hdmi_force_hotplug=1

Ce qui force le mode HDMI même si aucun écran HDMI n'est détecté

config_hdmi_boost=4

Ce qui configure la force du signal de l'interface HDMI. Valeur par défaut : 0. La valeur 4 est conseillée si on a des soucis d'interférences avec le HDMI. La valeur maximale est 7.

config.txt resolution origine

Je descends avec les flèches de direction dans le fichier, et je décommente hdmi_group et hdmi_mode. Puis je tente ces valeurs :

hdmi_group=2
hdmi_mode=22

22 correspond à 1280×768, c'est la résolution supportée par ma télé.

Et pour sauvegarder, je fais… Ctrl+O ! Bah oui. Partout ailleurs, Ctrl+O sert à ouvrir un fichier. Evidemment, ici, ça sert à sauvegarder. Irritant au début… Ctrl+S était protégé par copyright, sans doute… Comment voulez-vous vous y retrouver ???

Puis on quitte avec… Ctrl+X (non ça ne sert pas à couper, ce serait trop facile. Ctrl+Q était déjà pris, c'est ça ?)

Je ferme la console, je redémarre le Raspberry Pi. Angoisse. Bon ça va, j'ai toujours l'affichage sur l'écran Samsung (c'est juste écrit un peu plus gros), et y a des éléments qui débordent du cadre.

J'éteins le RasPi, je le déplace, je le connecte à la télé, et là… encore mode non supporté ??? Argh ! Ouf, non c'était juste pour l'écran d'accueil. Ensuite, c'est bon, j'ai l'image…

Sources

http://serialmakers.com/a-la-decouverte-de-linux-pour-le-raspberry-pi/

http://raspberrypis.net/transferer-facilement-des-fichiers-sur-son-raspberry-pi/

http://raspberrypi.stackexchange.com/tags/config.txt/info

Karine SANCHE

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